Bonjour à toutes et tous,
Suite à la réunion de la semaine dernière, je vous partage un résumé personnel de 3 articles de Ouest France sur l’éclairage public (EP) et quelques premières pistes de réflexion.
Art Ouest France du 23/11 : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-metropole-eclairage-public-cinq-communes-dans-l-expectative-ccf3f510-22b1-11eb-b29d-eff31953f1f4
5 communes (Rezé et St Herblain, carquefou, St Herblain, Saint Aignons de grandlieu) sur 24 de NM ont refusé la coupure partielle de l’éclairage public (EP). Pourtant il y a des expérimentations dans 5 micro quartiers à St Herblain. Le retour des habitants permettra de faire le point sur ces expérimentations. A Saint Aignan, la coupure devrait être mise en place en 2021 mais pas partout.
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-eclairage-nocturne-des-idees-lumineuses-2c72879c-1d2e-11eb-936e-3cb23fddfde1
Sur 2017-2020 : -25% de consommation d’énergie pour l’éclairage. Ex d’Orvault avec une coupure de 1 à 5h du matin. Au-delà du volet économique, l’éclairage public impacte la biodiversité. On ne constate ucune augmentation significative de la délinquance dans les communes avec des coupures nocturnes.
Dans certaines villes, on coupe un lampadaire sur 3. Le budget de l’éclairage public équivaut à: 5M€/an, sans l’installation des led et de la coupure nocturne, ce serait 7M€/an
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/crise-economique-et-si-on-en-profitait-pour-passer-a-l-eclairage-public-intelligent-91cf9bf4-25ce-11eb-8d80-6c453e5d6fc0
Différents dispositifs permettent aujourd’hui de moduler l’éclairage public comme on le souhaite (coupure totale, partielle, diminution de la puissance, modulation en fonction du temps,…) mais cela nécessite des investissements qui génère entre 60 à 80% d’économie. Sur l’île de Nantes, on teste des innovations sophistiquées.
Qu’en est il à Rezé ? Y a-t-il à minima des expérimentations ?
Au vu de ce qu’il se passe partout sur la métropole nantaise, cela paraîtrait rétrograde, voire conservateur, de ne pas à minima essayer. L’idée n’est pas de faire nuit noire (quoique 2 fois dans l’année, pour la nuit de la chauve souris et pour la nuit des étoiles filantes ou halloween au choix, Rezé pourrait mettre en place un dispositif d’animation pour redécouvrir ce qu’est la nuit noire : conte en bord de Sèvres, découverte des étoiles, ballade à la lanterne,…).
Au-delà de ces actions ponctuelles, Rezé pourrait pour commencer par :
- Faire une extinction ciblée dans certains rues et organiser un retour d’expérience avec les habitants
- Réduire la puissance lumineuse sur certains axes de manière progressive : -30% de 23h à 1h puis- 50% jusqu’à 5h par exemple
- Installer des réfléchisseurs de lumière ou catadioptres sur les ronds points plutôt que les éclairer. Cela représente un triple avantage : économie d’énergies et d’argent et, sans lumière, les voitures roulent moins vite (moins de bruit et de pollution), leurs phares leur indique le chemin à suivre. On pourrait compléter ce dispositif par une détection de présence pour les piétons sur les sites les plus fréquentés : allumage uniquement quand un piéton se présente. Autre avantage : les vélos seraient encore mieux vus la nuit avec leur phare.
- Revoir l’éclairage de certains monuments : y a-t-il un intérêt à éclairer l’église/le monument aux morts toute la nuit (vérifier si c’est le cas )
- Demander/contraindre l’extinction de tous panneaux lumineux commerciaux ou l’éclairage des enseignes (supermarchés, entreprises, pharmacies sauf celle de garde,…)
- … et il y a encore sûrement plein d’autres idées.
Il y a une vraie stratégie à développer pour que chaque habitant se réapproprie une nuit avec moins d’éclairage :
- Y aller progressivement : moins d’éclairage les jours de pleine lune au début, commencer par réduire progressivement : -10 puis -30%, puis éteindre de 1h à 5h puis élargir et s’adapter aux contraintes et besoins locaux, atteindre le passage du dernier tram/bus,…
- Donner du sens à cette action et du plaisir : animation, partage et retour d’expérience, pédagogie, recherche de rue volontaire,…
Réduire l’éclairage ne semble n’avoir que des avantages sauf qu’il renvoie à une émotion très forte : la peur. Peur de l’agression, du cambriolage, de tomber,… Si la diminution de l’éclairage ne semble pas avoir d’effet sur le sentiment d’insécurité, l’extinction, elle, c’est différent. Dans le noir, on se sent plus vulnérable. Sans la vue, nos autres sens sont en éveil et ils peuvent nous inquiéter car on les connaît moins.
Sur cette « insécurité », certaines lectures disent qu’éteindre ne change rien, d’autres qu’il y a une augmentation de la criminalité et d’autres une baisse… Chaque ville, quartier et même rue est différente. Je pense qu’il y a pas de règle prédéfinie. Il faut essayer et adapter l’extinction à chaque situation. En tout cas, la peur est une puissance force d’immobilisme. Elle peut tétaniser et empêcher d’avancer. Que veut-on pour Rezé la nuit ?
Rester sans bouger ou expérimenter et avancer ?
Aurélien