Démocratie participative ?

Nous affirmons que la démocratie participative mérite de ne pas être confondue avec la promotion de décisions déjà prises.

La démocratie participative associe les citoyen·ne·s aux décisions politiques. En 1993, Rezé a innové en créant un Conseil Économique et Social Communal et en lui donnant tous les moyens nécessaires à l’émission d’avis indépendants.

Depuis quelques années, la notion de démocratie participative est devenue floue. Elle ressemble parfois à des opérations de communication donnant uniquement l’illusion d’associer des citoyen·ne·s aux décisions.


Ainsi, le traitement du dossier de la restructuration de la place Odette-Robert, dans le cadre du projet de réhabilitation du quartier du Château, nous interpelle. Les personnes sélectionnées pour cette consultation n’ont pas eu la possibilité de dire leurs oppositions à la construction de logements place Odette-Robert. Elles n’ont eu le droit que d’indiquer comment on pourrait positionner 90 logements sur cette place.


Est-ce une pratique réellement démocratique que de trier les citoyen·ne·s appelé·e·s à « participer » ? Est-ce une démarche honnête que de détourner les interrogations des citoyen·ne·s concernant le fond en les enfermant dans un petit jeu d’élèves-urbanistes ?

Certes les pratiques de démocratie participative sont multiples et complexes à appréhender mais il importe de rester conscient·e·s de leurs limites et notamment du constat qu’elles ne s’adressent, majoritairement, qu’à certaines catégories de la population, celles qui participent déjà le plus à la démocratie représentative.


Nous affirmons que la démocratie participative mérite de ne pas être confondue avec la promotion de décisions déjà prises. Il importe de dénoncer l’instrumentalisation de l’engagement des citoyen·ne·s. Laisser croire aux citoyen·ne·s qu’ils peuvent changer les choses procède de la manipulation si les choix sont déjà faits. Ceci abîme notre démocratie.

Auteur : François NICOLAS

Militant écolo, je veux agir pour que nous refusions enfin que la prospérité temporaire des un-e-s se traduise par la mort de faim définitive des autres : « Vivre simplement, pour que les autres puissent simplement vivre. » Aux objectifs de victoires de quelques-un-e-s construites au dépend de multiples défaites des autres (ce que vous appelez compétition, la rage au ventre, les poings serrés), je préfère les objectifs de partage, d’amour et de respect (ce que tu appelles utopie anarchiste, le sourire aux lèvres, la main ouverte).

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